Le CPF fête ses 10 années d'existence, l’occasion de revenir sur les possibilités d’abondement, un dispositif qui reste encore marginal. La ministre du Travail a évoqué la nécessité ‘’de lever certains freins très opérationnels’’.
A ce jour l'abondement du CPF reste faible avec six régions, sept Opco pour un montant de 20 millions d’abondements ou de dotations de la part des employeurs. Il ne concerne que 5% de ceux-ci.
Lors du colloque organisé par le Ministère du Travail le 21 novembre, à l’occasion des dix ans du CPF, Astrid Panosyan-Bouvet a précisé les axes d'une possible évolution de ce dispositif.
Il s'agit en premier lieu de ‘’lever certains freins très opérationnels", a indiqué la Ministre. Les entreprises peuvent désormais, depuis quelques semaines, flécher la dotation sur une certification choisie par le salarié, et définir une échéance d'utilisation de la dotation dans le temps. Elles n’avaient pas jusqu’alors ‘’la garantie que leurs financements servent effectivement leur politique de formation’’.
Des évolutions, déjà évoquées par la Caisse de Dépôts, sont prévues au premier semestre 2025 afin de mieux ‘’flécher le CPF vers les besoins des entreprises’’. Sont mentionnés les changements suivant :
Des évolutions sont également attendues à plus long terme. "Nous allons être au rendez-vous pour utiliser tout le potentiel de 'Mon Compte Formation' avec des évolutions fonctionnelles et le lien aussi avec la VAE, pour que, à terme, le CPF puisse être le catalogue de toutes les formations qu’elles soient certifiantes ou non certifiantes avec, toujours, le travail d’assainissement des formations qui doit continuer".